De nombreuses variétés de tomates, au goût et à l’aspect bien particuliers, sont à découvrir dans votre jardinerie. Ces délicieuses tomates vous promettent des récoltes fructueuses et surtout des plats savoureux et colorés !
1. Choisissez les bonnes variétés
Chaque tomate ayant ses qualités, définissez ce que vous recherchez en priorité : du goût, du rendement, de l’originalité ou des variétés toutes différentes pour les adapter à tous vos petits plats préférés ! Si vous hésitez, demandez de l’aide auprès du conseiller-vendeur de votre jardinerie.
À savoir que les variétés hâtives arrivent à maturité de 55 à 60 jours après la plantation. Les tomates de mi-saison demandent de 70 à 85 jours et les tardives à plus de 85 jours. À retenir si vous partez en vacances !
Exemples : la variété hâtive ‘Montfavet’ donne des fruits ronds de taille moyenne de 100 à 150 g la tomate, délicieuse en salade et sa production est régulière. La variété tardive ‘Pyros’ produit de gros fruits à chair ferme et juteuse de 150g minimum, sachant que cette variété vigoureuse, très bonne crue, est idéale pour les tomates qu’on souhaite farcir.
Sachez qu’un plant de tomates vous donnera 3 à 5 kilos de tomates donc, pour une famille moyenne, plantez au moins une douzaine de pieds !
2. Quand planter ?
Entre fin avril et début mai. En effet, certains attendent la fin des saints de glace pour les mettre en pleine terre. Nous vous conseillons d’acheter directement des jeunes plantes à repiquer en place après les derniers risques de gelées dans votre région.
3. Où planter et avec quels autres légumes ?
Dans un coin de jardin ou une terrasse, balcon bien ensoleillé, vos plants seront éloignés de l’ombre des arbres et surtout bien ventilés. Dans les régions pluvieuses, abritez vos plants sous un tunnel ou contre un mur exposé à l’est. En pot, les tomates doivent aussi être tuteurées même s’il s’agit de variétés à port déterminé.
Dans votre potager, plantez la tomate près du persil, du basilic, de la bourrache, du cerfeuil, des radis, des choux , des carottes et des poireaux. Les œillets d’inde aux vertus insecticides (via leur odeur) stimulent sa croissance et sa production loin des attaques de prédateurs.
Ne pas mettre en compagnie les cornichons, les pommes de terre et les céleris.
Pour l’achat d’une barquette de plants, prévoyez du raphia, du paillis de lin en rouleau (facile à poser avec des sardines pour les fixer), 6 bouteilles d’eau sans bouchon avec fond ouvert, 6 tuteurs bois (ou à spirale) et un sac de terreau Delbard 20 L.
4. Quel sol ?
Sachez que les racines de plants de tomates s’étalent sur au moins 70 cm de diamètre et 40 cm de profondeur. Un sol riche et profond est conseillé avec un apport régulier d’engrais, car c’est une plante gourmande (engrais tomate ou purin d’orties ou de cousoude). La tomate est gourmande en potasse comme toutes les plantes de la famille des solanacées à laquelle elle appartient. Mélangez à moitié du terreau enrichi avec votre terre de jardin pour la plantation.
5. Tuteurez vos plants et préparez des réserves d’eau pour arrosage
Avant toute plantation, placez vos tuteurs et laissez 50 cm minimum entre 2 plants et 70 cm entre deux rangées. Si la place le permet, écartez davantage les lignes pour y intercaler une plante « compagne ».
Il n’y a pas que les piquets pour le tuteurage des tomates ! En effet, vous pouvez former un tipi avec des tuteurs bambous, utiliser un grillage à mouton ou tout simplement, si elles sont en tunnel, opter pour une ficelle qu’on entoure autour de la tige.
Puis, juste à côté, creusez un trou pour placer des bouteilles plastiques vides à l’envers sans bouchon pour réaliser une miniréserve d’eau et optimiser vos arrosages. Au fond de la bouteille, apportez une poignée de sable et de terreau et par capillarité (l’eau remonte jusqu’aux racines du plant et assure un arrosage régulier).
6. Mettez en terre vos plants
Trempez quelques minutes la motte racinaire de votre plant et enterrez vos jeunes jusqu’au niveau des premières feuilles sur 8 à 10 cm et au pied de votre tuteur. Inclinez le pied de tomate vers le tuteur pour optimiser l’enracinement donc sa résistance à la sècheresse. Couchez au moins 1/3 de la tige dans le trou de plantation.
Supprimez les jeunes feuilles qui reposent sur le sol.
Rajoutez votre mélange terreau et tassez légèrement du plat de la main.
Arrosez copieusement pour éliminer les bulles d’air et permettre une adhésion entre votre terre et les racines du jeune plant.
À l’aide de raphia, attachez la tige sur le tuteur entre deux étages de feuilles.
Quelques jours plus tard, vous verrez votre plant avec une tige principale épaisse et bleue à la base, qui prouve que le pied s’est « endurci », à son bon enracinement et à la couleur plus vert foncé de son feuillage.
7. Paillage des plantations
Paillez leur pied avec votre compost maison, du fumier ou des paillis comme du paillis de lin. Votre plant de tomate retrouve ainsi un sol plus frais, sans alternances brutales. Et en plus, vous vous économiserez des arrosages et du temps de désherbage.
Grosse consommatrice en eau durant son développement, la tomate apprécie les paillages, de préférence organique et même nutritif. La paille et le foin humides conviennent comme les tontes de gazon, mais sur une faible épaisseur (5 cm maximum) ou des paillis prêts à l’emploi vendu dans votre jardinerie.
Pour bien fixer au sol votre tapis naturel en lin, des sardines vous facilite la tâche.
8. Mieux vaut prévenir que guérir
L’humidité de l’air favorise le développement des maladies (comme oïdium ou rouille). Si votre région est humide, l’usage d’un tunnel plastique aéré ouvert des deux côtés, de housses de plastiques ou du voile de forçage pour limiter le trop d’humidité.
En deux mots, pour éviter les maladies, beaucoup d’air (taillez bien vos plantes) et surtout pas d’humidité sur le feuillage.
Le purin d’orties assure une bonne protection contre les maladies de la tomate.
9. Taillez au bon moment
La taille est nécessaire sous peine d’obtenir des plantes très touffues en feuillage et plus sensibles aux maladies.
Cette taille ne concerne pas les variétés à port indéterminé comme certaines tomates cerise.
N’ayez pas peur de tailler, car si vous laissez trop de fleurs et de feuillage, vos tomates risquent de rester chétives et mûriront lentement pour être bonnes. Ne laissez qu’une seule tige se développer même si on est souvent tenté de laisser des gourmands continuer leur vie parce qu’ils sont vigoureux ! Or, vous devez enlever régulièrement les « gourmands » c’est-à-dire les pousses secondaires qui apparaissent à l’aisselle des feuilles vers la tige principale.
Quand la tige atteint le sommet de votre tuteur, coupez-la. En effet, il est inutile qu’elle porte des fruits plus haut. Quand vos tomates se développent, veillez à ce que les feuilles ne les gênent pas.
Supprimez toute feuille jaune ou couverte de tâches suspectes !
10. Un arrosage précis
Comme les feuilles de la tomate sont sensibles à l’humidité, arrosez-les sans les mouiller. C’est pourquoi il est important que vous découpiez le fond d’une bouteille en plastique. Enterrez-la ensuite à l’envers sans le bouchon. Remplissez d’une poignée de sable et de terreau pour un écoulement lent par capillarité de l’eau de la bouteille.
En cas de chaleur et de sécheresse, remplissez-la tous les matins. Vos apports d’eau doivent être copieux et réguliers, mais raisonnables. Un apport d’eau par semaine suffit en pleine terre et plus fréquent en pots.
Un caillou sur le dessous du fond de votre bouteille permet de laisser votre réserve d’eau fermée et limiter l’évaporation en plein soleil !
11. La tomate : un fruit plein de bienfaits
La tomate contient de l’eau à 94 %, mais elle contient de la provitamine A, des vitamines du groupe B1 et B2 (présentes surtout dans la peau) et des minéraux. Sa teneur en lycoprène en fait aussi un bon anti-oxydant pour lutter contre le vieillissement.
Légère, fraîche, pauvre en calories (20 kcal environ pour 100 g), elle est riche en phosphore, calcium, pectine et magnésium.
12. Une récolte au bon moment !
Une variété de tomate habituellement fade ne sera jamais savoureuse malgré toutes les astuces du monde… On ne peut pas tout avoir : la résistance au mildiou, la productivité, la précocité et le goût ! En plus, chacun a ses propres goûts : sucré, acide, équilibré …
Pour des tomates en bonne santé et excellentes au goût, privilégiez un espace au soleil avec un sol riche pour éviter toute carence.
Veillez également à réaliser une récolte au bon moment : une tomate peut devenir rouge si elle est récoltée trop tôt, mais elle restera acide. Si elle est récoltée bien mûre sur le plant, les arômes sont entièrement conservés.
Vous avez des questions ou des doutes ? Rendez-vous dans votre jardinerie la plus proche où un conseiller saura répondre à vos questions.
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