Abeilles et Delbard : des indissociables !

Les relations entre les plantes à fleurs, les abeilles et les hommes remontent aux temps les plus anciens de notre humanité. Et plus que jamais, leurs destins sont incontestablement liés. Delbard s’inquiète du sort des abeilles et plus largement des insectes butineurs qui jouent un rôle de premier plan dans la pollinisation et particulièrement pour les fruitiers, pour la formation des fruits…

En effet, la plupart des variétés sont non-auto fertiles et doivent recevoir le pollen d’autres variétés pour être fécondées. C’est à cette condition que les fleurs vont se transformer. Sans oublier que 80 % de notre environnement végétal, et près de 40 % de notre alimentation – fruits, légumes, oléagineux… – dépendent de l’action fécondatrice des insectes, des pollinisateurs. Des moyens de contrecarrer sont à notre à porter et nous allons durant les prochains mois vous sensibiliser sur ces amies que sont pour nous les abeilles !

Grâce aux jardineries Delbard, nous vous indiquons différentes sources abondantes d’alimentation pour tous les butineurs de vos jardins : fleurs mellifères, sites d’accueil, hôtels à insectes, ruches (selon les jardineries).

Pollinisateurs et fruitiers : une relation étroite !

abeilles butineurs arbres fruitiers

La très grande majorité des espèces fruitières dépendent non pas du vent, mais des insectes et surtout des abeilles ! Ce mutualisme abeilles plantes, c’est-à-dire les relations mutuellement bénéfiques qui les lient, est le résultat d’une longue coévolution depuis le début du Crétacé (plus de 60 millions d’années).

Rappelez-vous que la pollinisation n’est pas un acte volontaire : les abeilles vont d’abord et avant tout chercher des ressources en butinant de fleurs en fleurs des fruitiers. Sur le plan quantitatif, en quelques visites, les abeilles déposent des quantités importantes de pollen sur le stigmate. Sur le plan qualitatif, ce pollen provient le plus souvent d’un éventail d’individus.

Vous, jardiniers, soignant vos arbres fruitiers, prenez grand soin des abeilles : sachez que sur 44 espèces de fruits charnus recensés dans le monde, 39 (89 %) ont une production améliorée par l’activité pollinisatrice des insectes, au premier rang les abeilles (sauf pour ananas, banane, palmier-dattier et vigne…). Mais pas de doute, insectes pollinisateurs et production fruitière sont vraiment indissociables.

Battons-nous pour le déclin bien réel des populations d’abeilles !

Le déclin des abeilles domestiques occupe le devant de la scène médiatique depuis une dizaine d’années voir avant… Surtout les abeilles sauvages qui, pour beaucoup, ne collectent leur pollen que sur quelques espèces de plantes pendant quelques semaines par an, contrairement aux abeilles domestiques aux colonies pérennes.

Ces abeilles sauvages sont terricoles à 80 %, c’est-à-dire qu’elles nichent dans le sol. Il est donc important d’augmenter la population d’abeilles sauvages à petite échelle dans notre jardin tout en favorisant tout ce qui peut aider les abeilles, mais aussi tous les autres insectes pollinisateurs.

Quels sont les butineurs du verger ?

abeilles butineurs arbres fruitiers

Si le jardinier n’a pour seul objectif, la fécondation des fleurs afin d’obtenir les meilleures récoltes possibles, les insectes les exploitent de façons variées.

Seule l’abeille domestique fait du miel, mais toutes les abeilles sont des agents pollinisateurs de tout premier plan !

L’abeille domestique 

Via l’odeur de la fleur du fruitier, va prendre le pollen que d’une seule espèce donnée durant quelques jours puis, viendra la visite des autres arbres alentours d’une autre espèce les jours suivants. Le pollen (ou le nectar) pouvant être récolté par l’abeille à 10 km à la ronde de la ruche sera posé dans la ruche.

Les diverses abeilles solitaires (anthrophoridés, andrénidés, collétidés, halictidés, mégachilidés, mélittidés) 

Mal connus par nous, jardiniers, un millier d’espèces d’abeilles solitaires en France dont 10 % fréquentant les arbres fruitiers en fleurs.

Les bourdons 

Les bourdons ont une langue plus longue que les abeilles domestiques et solitaires et par conséquent, ils peuvent exploiter des fleurs à la corolle profonde. Aussi, au verger, les bourdons ont un rôle primordial pour les pommiers : en effet, ils sont actifs à moins de 9°C contrairement aux abeilles plus frileuses. De plus, ils visitent plusieurs arbres dans la même journée et participent au brassage des gènes. Ainsi, vous obtenez, grâce à eux, des fruits plus gros et plus beaux. Conclusion : vive les bourdons dans un verger de pommiers par temps de pluie et printemps froid !

Les guêpes 

Même si elles butinent aussi des matières d’origine animale, les guêpes, contrairement aux bourdons, sont actives plus tardivement que les abeilles, donc leur participation à la pollinisation fruitière est minimale.  Mais n’oublions pas que leur rôle modeste pour les fruitiers est largement compensé par leur rôle dans la régulation des populations d’insectes ravageurs de vos plantations. (chenilles en particulier).

Pas de papillons 

Ils ne font partie des pollinisateurs de premier rang dans les cultures fruitières. Ils préfèrent les fleurs des champs comme les labiées et autres fleurs que celles des fruitiers.

Les mouches 

Même si elles se nourrissent du nectar pour leur propre compte,  les syrphes se nourrissent des pucerons et autres insectes piqueurs et donc trouvent sur les fruitiers de quoi effectuer un cycle complet ! De plus, elles agissent même en conditions d’intempérie ou en début de saison ou des nectars parfois toxiques pour les abeilles. Ainsi, oui, les mouches ont un rôle dans la pollinisation.

Les coléoptères 

Les cétoines les plus connues consomment beaucoup de pollen, mais aussi sont souvent dévoreuses des petites fleurs, mais elles restent très importantes pour la pollinisation des arbres tropicaux !

Des questions récurrentes de vos amis ou voisins sur leurs arbres fruitiers ? 

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 « Mes pruniers sont couverts de fleurs, mais ne produisent pas de fruits ! Pourquoi ? »

« Mes poiriers sont blancs comme neige au printemps, mais ne donnent aucune poire ! Pourquoi ? »

Plusieurs phénomènes sont à l’origine du manque de fructification :

  • Les gelées printanières d’abord, qui tuent les fleurs. En les coupant en deux, on constate un noircissement de l’ovaire. Notons que des gelées plus tardives se sont produites ces dernières années.
  • La coulure physiologique à cause de l’alternance naturelle de production. En effet, l’arbre fructifie une année sur 2.
  • Enfin, peut-être incriminé le manque de pollinisation due à plusieurs facteurs : endroit de plantation trop exposé au courant d’air, vent, …

Une réalisation de la fécondation, cœur de la fructification, demande 3 étapes indispensables :

  • La pollinisation par les abeilles ou autres.
  • La germination du pollen ;
  • La fécondation (fusion du noyau mâle apporté par pollen et du noyau femelle (ovule).

Les 2 grands types de fécondation

Pour les variétés de fruitiers dites autofertiles, comme le prunier mirabelle, la fleur du prunier est fécondé par les fleurs de la même variété. Pour les variétés non autofertiles (fécondation croisée), comme la prune Reine Claude dorée, la fleur Reine Claude doit être fécondée par une autre variété de prunier comme la prune d’Ente. La fécondation croisée est hautement souhaitable pour les pommiers, poiriers, pruniers, cassissiers et groseilliers. Les abricotiers et de nombreux pêchers sont eux soumirent à l’autofécondation, mais l’arrivée d’autres pollens leur est aussi bénéfique et améliore sensiblement la mise à fruits et la qualité des fruits.

L’indispensable pollinisation croisée !

La principale cause du défaut de fécondation (donc de fructification) est l’absence de pollinisation due au pollen non transporté à l’ovule. Ou incompatibilité génétique de celui-ci ou simplement des conditions climatiques défavorables (pluies prolongées de début de printemps, des températures basses entre et 5 et 10 °C).

PAS DE POLLINISATION = PAS DE FÉCONDATION = PAS DE FRUIT !

Des achats avec le conseil du pépiniériste de votre jardinerie :

En effet, avec l’aide de votre conseiller, vous pourrez connaître si les variétés de vos fruitiers choisis sont compatibles entre-elles pour une bonne fécondation des fleurs et donc éviter une chute des fruits ou de petits fruits à la récolte. Rassurez-vous aussi, il y a des chances qu’aux alentours de chez vous, il y a déjà des plantations de fruitiers pollinisateurs de votre variété. N’oubliez pas que les abeilles peuvent faire 10 km de distance pour visiter les fleurs des fruitiers et donc prendre le pollen bienfaiteur pour féconder les fleurs de votre arbre !

Enfin, chers jardiniers, les abeilles comme tous les insectes pollinisateurs ont besoin de nourriture. Il faut alors leur proposer des plates-bandes ou massifs de fleurs !

Vous avez des questions ou des doutes ? Rendez-vous dans votre jardinerie la plus proche où un conseiller saura répondre à vos questions.

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