La plantation des végétaux

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Plantez malin…

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Les époques de plantation

Pour les végétaux à feuillage caduc, fournis en racines nues, la plantation se fait lorsque leur végétation est à l’état de repos. C’est-à-dire d’octobre à fin mars.

Evitez les périodes de fortes précipitations qui saturent le sol en eau. Mais également, les périodes de gel intense qui durcissent le sol sur une épaisseur parfois importante.

En région méditerranéenne, la période de plantation est raccourcie d’un mois au printemps. Comparée à la durée de période indiquée ci-dessus (Région Ile-de-France et Vallée de la Loire).

Pour les végétaux à feuillage persistant, fournis avec une motte ou godet, et les végétaux à feuillage caduc en conteneur, la plantation peut se faire toute l’année. A l’exception des périodes de gel ou de forte chaleur.

Veillez à arroser aussi souvent qu’il est nécessaire en période sèche. Cela évite l’évaporation de l’eau du sol et la transpiration des plantes.

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Les distances de plantation

L’espacement qui doit être respecté entre les végétaux, conditionne la quantité de plantes à planter dans un terrain. Faites ce calcul avant d’acheter vos végétaux. Ainsi, reportez-vous à chaque chapitre pour connaître les distances à respecter entre les sujets d’une même espèce.

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L’habillage des végétaux

Préparation

L’habillage ou toilette des végétaux ligneux, est très important. Il est appliqué juste avant la plantation à la partie aérienne de toutes les plantes. Excepté pour les arbustes à feuillage persistant, les conifères, les plantes de terre de bruyère (rhododendron, azalée, hortensia, magnolia), les clématites et les passiflores. Il s’applique également aux racines de toutes les plantes fournies en racines nues. Ne touchez donc pas à celles des plantes fournies avec motte, en conteneur ou en tontine, et surtout ne brisez pas cette motte. Cet habillage est évidemment très réduit et souvent inutile pour les plantes vivaces herbacées. Seules les pointes des racines sont raccourcies et les feuilles desséchées éventuelles enlevées. L’habillage des végétaux comporte plusieurs opérations simples :

Supprimez les parties cassées

Supprimez les parties cassées, mortes, des racines et des branches avec un outil bien tranchant (serpette ou sécateur). La coupe se fait quelques centimètres plus bas (sur les branches) ou plus haut (sur les racines) que la limite de la zone morte ou cassée.

Rabattez les branches

Rabattez (diminuez de longueur) les branches entières conservées et les racines saines pour favoriser la reprise. En réduisant le nombre de feuilles et de branches, vous diminuerez la transpiration se produisant en période de végétation. Le rabattage des racines, qui les oblige à se diviser et à former du “chevelu” (radicelles), doit être léger. Dans la plupart des cas, limité à leur égalisation et à leur équilibrage.

Eliminez les branches excédentaires

Eclaircissez, c’est-à-dire éliminez les branches excédentaires du centre des touffes ou des têtes de tiges. Pour que celles que vous aurez conservées se développent avec force et équilibre. Ciselez la forme de la partie aérienne des arbres “façonnés” tels que les buis, les conifères taillés en boule ou en cône et les plantes pour haie (cette toilette se fait plutôt après la plantation).

A titre d’indication, cette taille de rabattage obligatoire de la partie aérienne supprime entre 1/3 et 2/3 de la longueur des pousses ou branches émises pendant la dernière année de végétation. Certains arbustes, sont de reprise un peu plus délicate : Althaea, Buddleia, lilas, tamaris, genêt… Taillez-les encore plus sévèrement (suppression des 3/4 de la longueur des pousses) si le pépiniériste n’a pas fourni ces plantes déjà taillées. Leurs racines sont taillées normalement, c’est-à-dire peu sévèrement. L’écart en jours dans l’état de la végétation, au printemps selon les régions par rapport à l’île de France (variation de -40 à +15 jours).

Pralinage

Le pralinage des plantes ligneuses fournies en racines nues. L’opération de pralinage consiste à tremper les racines “nues” des plantes dans une boue un peu gluante. Cette boue est constituée de terre argileuse et d’eau (en quantités à peu près égales). C’est pour éviter la dessiccation et favoriser la reprise. Ce pralin gluant qu’il faut brasser périodiquement, peut contenir une hormone d’enracinement qui favorisera l’émission de nouvelles racines.

Humidification

Humidification des racines des plantes fournies en motte ou en conteneur. Si la terre est sèche avant la plantation, arrosez les plantes en pot ou en conteneur. Faites tremper dans un seau d’eau pendant 15 minutes (azalée, Rhododendron, rosiers et autres arbustes). Juste avant de planter, enlevez tous les emballages sans endommager la motte de terre autour des racines.

La mise en place des végétaux.

Après leur sortie de jauge ou du local de stockage, recouvrez les racines des plantes sans pot ni motte, d’une toile de sac humide. Cela évite leur dessèchement par le vent ou le soleil, si elles doivent attendre un peu leur mise en place. Si le terrain a déjà été préparé par défoncement à la profondeur voulue, ouvrez dans la masse ameublie, un trou (tranchée pour la plantation d’une haie) d’une dimension permettant de recevoir le volume des racines. Si le sous-sol de votre terrain est de nature différente du sol et de moins bonne qualité, ne mélangez pas le sous-sol extrait du trou avec la terre de surface. Afin de ne pas le réutiliser lors du comblement du trou.

Repères

Lorsqu’il n’y a pas de repère parallèle tout proche (clôture, mur de bâtiment), tendez un cordeau au-dessus des trous de plantation.  Cela permet d’aligner les végétaux ligneux (arbres fruitiers en verger ou arbustes pour haie décorative). Pour conserver la même distance entre les végétaux, on se sert d’une règle graduée ou d’une pige taillée à la dimension voulue. Une entaille faite à mi-longueur indique le centre du trou pour le positionnement de la plante. Le point de greffe ne doit pas être enterré, pour les arbres fruitiers et notamment les espèces à pépins. Tandis qu’il pourra l’être légèrement pour tous les rosiers. Souvenez-vous qu’un terrain ameubli se tasse. Les plantes ont donc tendance à “descendre”. D’où la nécessité de laisser dépasser le point de greffe des fruitiers de 4 ou 5 cm. Après comblement du trou et tassement de la terre par rapport au niveau initial.

Eloignez de la base du mur (20 à 25 cm) le pied des plantes grimpantes.  Mais également des végétaux qui y sont palissés (espaliers de fruitier). Dirigez si possible leurs racines obliquement en direction opposée (voir dessin). Tuteurez les arbres de plus de 1 m de hauteur (tiges de fruitiers, arbres décoratifs d’alignement). Le placement du tuteur se fait parallèlement au tronc, du côté du vent dominant. Faites-le en même temps que l’installation des racines dans leur position naturelle dans le trou de plantation.

Le tuteur est ensuite enfoncé dans le fond du trou. Rebouchez le trou de plantation à la pelle, tandis qu’un autre jardinier maintient en place la plante.